Métavers : le développement des vêtements virtuels

  • Le vêtement virtuel peut prendre la forme d’un NFT (on-chain) ou bien être commercialisé « off-chain », dans un jeu comme Fortnite par exemple.
  • Les marques peuvent utiliser les vêtements virtuels comme levier de communication, pour toucher une nouvelle audience ou pour innover.
  • Les collections sont parfois 100 % virtuelles ou bien adossées à des vêtements physiques.
  • La conception de vêtements virtuels offre une grande liberté aux créateurs et aux marques de mode.
  • La digitalisation du textile est une réponse à l’empreinte carbone conséquente du marché de la mode.

L’industrie textile a une longueur d’avance en termes de nouvelles technologies. Dernière tendance en date ? Le vêtement virtuel, aussi appelé « wearable ».

Pour les générations nées avant l’avènement du numérique, cela peut paraître fou, mais l’engouement est bien réel et les digital natives dépenseront certainement plus pour s’habiller dans le métavers que dans la vraie vie.

La mode virtuelle : comment ça marche ? Quelles sont les opportunités pour les marques ?

Les nouvelles générations qui consomment les wearables

Aujourd’hui, créer un profil sur les réseaux sociaux nous semble totalement anodin. Mais si vous revenez 15 ans en arrière, cette démarche était loin d’être aussi banale et il a fallu du temps pour que le social media occupe une place aussi importante dans nos vies.

Pour le métavers, ce sera la même chose pour les générations à venir. La génération Alpha (les enfants nés entre 2010 et 2024) voit aujourd’hui les jeux tels que Fortnite comme un moyen d’interagir socialement, exactement comme nous pouvons le faire avec Facebook ou Instagram. Imaginez donc les jeunes de la génération Beta, qui naîtront entre 2025 et 2039, et qui auront connu le métavers dès leur naissance !

Il n’est pas rare de nos jours de voir des enfants très jeunes se servir parfaitement d’un smartphone, parfois même mieux que leurs parents, et d’ici quelques années, il en sera certainement de même pour les univers virtuels.

Les consommateurs actifs de wearables sont à 40 % issus de la génération Z aux États-Unis. La génération Alpha devrait leur emboîter le pas très rapidement. Pour eux, les sessions shopping entre amis se feront dans le metaverse, plutôt que dans un centre-ville réel.

Avec un avantage de taille : les vêtements seront disponibles 24h/24, 7j/7 et immédiatement, partout dans le monde. Plus aucune contrainte logistique pour être à la pointe de la mode…

Les wearables : rôle et opportunités

Dans les mondes virtuels, les vêtements occupent une place très importante. Ils permettent aux utilisateurs de personnaliser leur avatar et de se créer leur propre identité.

Mais au-delà du rôle que les skins ont dans le métavers, il faut également s’intéresser de près à ce qu’ils incarnent dans le monde réel. Premièrement, ils représentent une opportunité de nouveau business pour les marques. L’industrie textile peut ainsi se réinventer et communiquer auprès des nouvelles générations.

La création de collections de vêtements ou d’accessoires pour une entreprise de mode est un véritable booster dans sa stratégie de marketing. Les produits peuvent être 100 % virtuels ou bien être associés à de vrais vêtements qui pourront être portés dans la vie réelle. Dans les deux cas, les wearables sont une vraie aubaine pour innover et pour montrer que la marque est à la pointe de la technologie.

Un autre aspect est essentiel quand on parle de mode virtuelle. Dans un contexte où l’impact environnemental est plus que jamais une priorité, l’industrie textile doit trouver de nouveaux moyens de produire en respectant la planète.

La création de produits virtuels est une bonne alternative pour réduire largement l’empreinte carbone tout en donnant la possibilité d’explorer de nombreux horizons créatifs. Cette idée, qui pouvait encore sembler aberrante il y a quelques années, fait peu à peu son chemin dans les esprits.

En 2019, la toute première robe virtuelle a été commercialisée sous forme de NFT. Depuis, plusieurs grandes marques ont aussi saisi cette opportunité, à l’instar de Gucci, Dolce & Gabbana ou encore Nike.

Zoom sur les différents wearables

On retrouve deux grandes catégories de wearables : ceux qui sont appelés « on-chain » et les skins « off-chain ». Dans le premier cas, les vêtements prennent la forme d’un NFT, au sein d’un métavers basé sur la blockchain. Dans le second, les skins ne sont pas des NFTs. Ils sont principalement portés dans les jeux vidéo et n’ont aucune valeur en dehors.

Les skins off-chain

Fortnite, Roblox, GTA, Minecraft : dans tous ces jeux, le joueur choisit son avatar. Ce dernier peut être personnalisé grâce à une tenue digitale, qui permet de se démarquer des autres utilisateurs. Généralement, ce vêtement a simplement une visée esthétique et n’offre pas d’attributs supplémentaires au personnage.

Et pourtant, un véritable business s’est mis en place autour de ces fameux skins : 70 % des joueurs dépensent de l’argent pour s’en offrir de nouveaux et le panier moyen atteint 70 $ dans Fortnite.

Le jeu n’hésite pas à surfer sur les grandes tendances pour booster ses ventes, en mettant en place des partenariats. Les collections NFL, Star Wars ou encore Marvel ont généré respectivement autour de 50 millions, 60 millions et 100 millions de dollars de revenus.

Les skins on-chain

Il est aussi possible d’acquérir des vêtements virtuels « on-chain », qui pourront être portés par leur détenteur dans différents univers et qui utilisent la blockchain (Decentraland, The SandBox).

Ces habits peuvent apporter des caractéristiques spécifiques à l’utilisateur ou bien avoir tout simplement un objectif purement esthétique.

Par exemple, les marques associent l’achat d’un NFT à un événement VIP, à la possibilité d’acquérir un vêtement réel exclusif ou encore à la remise d’un ticket de loterie.

Le vêtement virtuel dans les grandes lignes

Si la mode virtuelle peut être une solution pérenne pour pallier les grandes problématiques de l’industrie de l’habillement, le chemin sera encore long avant qu’elle ne se démocratise.

Les nouvelles générations qui vont naître et vivre avec les metaverses auront un rôle fort à jouer pour que les vêtements virtuels s’inscrivent durablement dans notre quotidien.

Véritable outil marketing, le textile digital n’est pas une simple tendance mais bien une évolution logique de la mode, qui répond aux attentes des nouveaux utilisateurs mais aussi aux contraintes environnementales.

Tony Infantino

Joueur d'échecs depuis mes 4 ans, je suis fasciné par la psychologie humaine et les mathématiques. Serial entrepreneur, j'ai monté Metagora en 2022 pour standardiser le déploiement des marques dans le métavers.

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