L’immobilier et le métavers : un marché d’avenir ?
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- Il est possible de posséder des terrains virtuels.
- Le titre de propriété est sous la forme d’un NFT.
- Le marché pourrait atteindre 1 milliard de dollars d’ici fin 2022.
- The Sandbox concentre 60% du marché : 160 000 terrains.
- Decentraland: 90 000 parcelles.
- La parcelle la plus chère a été vendue pour 4.3 millions de dollars.
- De nombreuses entreprises ont adopté les métavers tels que Nike,Samsung,Gucci,Balenciaga et Adidas.
- 17% des Français se disent prêts à investir prochainement dans l’immobilier virtuel.
Après l’engouement autour des œuvres d’art virtuelles, un autre marché est en plein essor dans le métavers : l’immobilier. Personne n’aurait pu penser quelques années en arrière que des terrains virtuels s’arracheraient à prix d’or, et pourtant !
Sur le Web3, les utilisateurs sont en quête de nouvelles opportunités pour investir et pour gagner de l’argent. Acheter un terrain et construire un bâtiment font déjà partie des activités « tendance » dans le métavers. Découverte d’un secteur en forte croissance, qui pourrait atteindre 1 milliard de dollars en 2022.
L’immobilier virtuel : comment ça marche ?
En achetant un terrain dans le métavers, les propriétaires peuvent construire un bâtiment, qui pourra ensuite servir à représenter leur marque ou à créer une expérience. Les entreprises auront ainsi l’opportunité de commercialiser leurs produits et leurs services via leur propre local dans le métavers.
Certains utilisateurs voient plus loin et investissent aujourd’hui en espérant que les prix grimpent. Ce serait l’occasion pour eux de réaliser une plus-value en revendant leur terrain ou en le louant. Le principe est alors le même que pour l’immobilier réel.
Le nombre de parcelles étant limité dans le métavers, ces dernières devraient prendre de la valeur, mais ce ne sont pour l’instant que des spéculations. Les univers virtuels qui font le choix de limiter le nombre de terrains gagnent en confiance auprès des utilisateurs.
En reproduisant les schémas déjà existants dans le monde réel, il est aussi plus simple de se projeter dans un investissement immobilier. Cette limitation permet également de “sécuriser” certaines parcelles et d’éviter des créations massives autour de lieux d’intérêt, comme la résidence d’une star.
Les points clés pour investir dans l’immobilier dans le métavers
Pour investir dans de la pierre numérique, les fondamentaux restent les mêmes que pour un achat classique. L’emplacement est le nerf de la guerre. Il faut ensuite bien prendre le temps d’étudier les prix du marché.
Un avantage de taille dans le métavers : la transparence. Tous les prix des terrains sont affichés, ce qui facilite la comparaison. Il est aussi essentiel de choisir le bon métavers : ce dernier doit être résilient, pour espérer que le terrain acheté existe encore dans plusieurs années.
L’état des lieux de l’immobilier virtuel
Il existe plusieurs plateformes pour se lancer dans l’immobilier virtuel. TheSandbox est l’un des jeux les plus connus : il concentre 60 % du marché et réunit 160 000 terrains. Ces derniers ont un prix qui varie selon leur emplacement.
En moyenne, un terrain sur TheSandbox coûte 11 000 dollars. Le site a enregistré la plus grosse transaction jamais réalisée dans le métavers, avec l’entreprise Republic Realm qui a investi 4,3 millions de dollars dans un terrain.
Decentraland est également un acteur phare de l’immobilier virtuel, avec 90 000 parcelles. La société Token’s y a dépensé plus de 2,42 millions de dollars pour une surface de 565 m2. Les parcelles achetées dans le quartier de Fashion Street seront mises à disposition des grandes marques de luxe, pour établir des magasins virtuels.
Ces grandes entreprises qui ont acheté de l’immobilier dans le métavers
Soucieuses de ne pas se faire devancer par leurs concurrents, de nombreuses entreprises, de tous les secteurs d’activité, ont déjà sauté le pas et ont investi dans le métavers.
Le groupe Carrefour a largement communiqué autour de la parcelle achetée sur The Sandbox. Selon la plateforme OpenSea, la somme investie atteindrait 120 Ethereum, c’est-à-dire un peu moins de 300 000 euros.
Pour l’instant, les projets de Carrefour ne sont pas encore clairement définis. Le terrain ne devrait pas servir à construire une réplique de leurs hypermarchés mais plutôt, à organiser des événements.
En mai 2022, le groupe a notamment organisé sa toute première session de recrutement dans le métavers, pour recruter des data analysts et scientists. Équipés d’un casque de réalité virtuelle, les candidats ont pu rencontrer le PDG de Carrefour et échanger avec lui.
Nike a choisi Roblox pour son entrée dans les méta univers et a dévoilé fin 2021 Nikeland. Ce lieu virtuel permet aux utilisateurs de vivre des expériences en ligne, axées sur le sport et la créativité.
Nikeland donne aussi accès à un showroom, pour acheter des produits Nike pour son avatar. Un projet qui a déjà permis de générer 186 millions de dollars ! Son concurrent de toujours Adidas a quant à lui rejoint The Sandbox en achetant 144 parcelles, pour un total de 1,7 million de dollars.
Un autre géant surfe sur la vague du métavers pour communiquer autour de ses produits : Samsung. Début 2022, le groupe coréen a ouvert un magasin virtuel dans Decentraland, le Samsung 837X, pour présenter sa nouvelle gamme Galaxy.
La tendance n’épargne pas non plus le monde du luxe puisque Louis Vuitton, Gucci, Balenciaga ou encore Burberry proposent déjà des expériences et/ou des produits dans le métavers.
Comment réaliser un achat immobilier dans le métavers ?
Le premier prérequis pour acheter un terrain dans le métavers : avoir des cryptomonnaies. Toutes les transactions s’effectuent en effet via la blockchain, le plus souvent en utilisant de l’Ether. Les plateformes peuvent aussi avoir leur propre cryptomonnaie, comme c’est le cas pour Decentraland avec le Mana et pour The Sandbox avec le Sand. La première étape, c’est donc d’avoir un « wallet ».
L’achat immobilier se fait ensuite sous la forme d’un NFT. Cette technologie permet d’apporter une garantie de propriété. Grâce aux NFT et aux certificats d’authenticité numérique, un propriétaire peut ainsi être sûr qu’aucun autre acquéreur n’achète le même terrain que lui.
Une fois le terrain acheté, plusieurs possibilités s’offrent à l’acquéreur. Il peut décider de le louer à des entreprises, de créer un lieu de divertissement pour organiser des concerts par exemple ou bien de vendre de l’affichage publicitaire. Enfin, le nouveau propriétaire peut aussi tout simplement conserver son terrain et attendre qu’il prenne de la valeur pour le revendre.
À l’instar du monde réel, des agences immobilières se sont développées pour accompagner les investisseurs dans leur achat. Voxel Agency est l’une des pionnières et a déjà accompagné plus de 3 000 clients désireux d’investir dans le métavers. L’achat de terrain dans un monde virtuel peut aussi se faire via OpenSea, la plus grande marketplace de NFT.
Le marché de l’immobilier numérique est un véritable pari sur l’avenir pour investir dans le métavers : il est encore difficile aujourd’hui de savoir ce que deviendront les plateformes comme Decentraland et TheSandbox, et donc, les terrains, d’ici dix ou quinze ans.
Pourtant, 17 % des Français se disent prêts à investir prochainement dans l’immobilier virtuel. La prudence reste de mise pour réussir son investissement. Il est recommandé de choisir un métavers « fini », avec un nombre limité de parcelles, pour espérer que ces dernières prennent de la valeur.
Un dernier conseil à retenir, comme pour tout investissement : investissez uniquement de l’argent dont vous n’avez pas besoin.